L'ortie, un trésor au jardin
L’ortie, la plus commune des plantes de notre jardin, est utilisée en phytothérapie pour soulager un certain nombre de maux. Des études ont notamment montré que l’ortie piquante possède des capacités antioxydantes, antimicrobiennes, anti-ulcéreuses, astringentes et analgésiques. Son utilisation thérapeutique la plus populaire et la plus ancienne, est de traiter les douleurs musculaires et articulaires, l’eczéma, l’arthrite, la goutte, l’anémie. Aujourd’hui, elle est principalement utilisée pour traiter les problèmes urinaires, les allergies, les douleurs articulaires, et la chute de cheveux. Voici les bienfaits de l’ortie les plus significatifs :
1. Hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) et problèmes urinaires
Les symptômes de l’HBP sont causés par une hypertrophie de la prostate qui exerce une pression sur l’urètre. Les personnes souffrant d’hyperplasie bénigne de la prostate ressentent des difficultés à uriner, des mictions douloureuses, un écoulement urinaire. Les médecins ne savent pas encore très bien pourquoi l’ortie piquante soulage certains de ces symptômes, mais de nombreuses études cliniques laissent entendre qu’elle contient des produits chimiques qui affectent les hormones responsables de l’HBP. Elle semble affecter aussi directement les cellules de la prostate. Il a également été démontré que l’extrait de racine d’ortie piqueuse ralentit ou stoppe la propagation des cellules cancéreuses de la prostate. Elle est habituellement utilisée en combinaison avec le Saw Palmetto et d’autres herbes. L’ortie piquante est utilisée comme diurétique général efficace et peut également aider à l’écoulement de l’urine. Elle est également utilisée dans les remèdes naturelles pour les infections de la vessie.
2. Ostéoarthrite et douleur articulaire
Les personnes souffrant d’arthrite ressentent souvent des douleurs articulaires, généralement dans les mains, les genoux, les hanches et la colonne vertébrale. L’ortie est généralement utilisée avec les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour permettre aux patients de diminuer leur consommation de médicaments.
La livèche pour éliminer les toxines
Plus connue pour son huile essentielle, la livèche est aussi un très bon condiment. Plante vivace des montagnes, ses fleurs jaunâtres parfument tous vos plats d'une odeur délicate proche de celle de son cousin, le céleri. Son petit plus : elle stimule les émonctoires.
Le nom latin de la livèche (Levisticumofficinale) indique que cette grande ombellifère de la même famille que le céleri a été répertoriée très tôt en tant que plante médicinale : levisticum dérive du latin levare, soulager. Elle fut probablement rapportée chez nous d’Iran, dont elle est originaire, par les moines bénédictins, vers l’an 800. Au Moyen-Âge, on lui reconnaît déjà des vertus stomachiques, calmantes et une action dans les soins de beauté. Cette réputation a malheureusement occulté les qualités de cette plante en tant que condiment. Très aromatiques, les feuilles de livèche parfument les soupes, les sauces, les courts-bouillons, les salades et les omelettes. En France, pays de la gastronomie, la livèche est ainsi quasiment tombée dans l’oubli, sauf en Alsace où l’on emploie les feuilles comme celles du cerfeuil et sa racine réduite en poudre comme du poivre.
En pleine terre ou en pot
Si vous n’en avez pas au jardin, n’espérez pas faire lever des graines de livèche cette année, elles ne germent que si elles sont de l’automne précédent. Il est donc préférable d’acheter un jeune plant qui suffira à une famille.
La camomille, reine des infusions
La camomille est considérée comme la reine des infusions, ce qui lui vaut souvent le doux surnom de « boisson de mamie ». Cette réputation moqueuse ne l’empêche pas de rester l'une des tisanes les plus bues au monde, mais il faut bien avouer que ses amateurs passent rarement pour des rois de la nuit ! Au sein de la famille des astéracées, la camomille est surtout connue pour ses propriétés calmantes et sédatives. Elle permet de dormir comme un bébé et elle est également anti-inflammatoire en usage interne comme en application externe. Son qualificatif de « matricaire20 » – du latin matrix – vient de son influence bienfaisante sur l'appareil reproducteur féminin. On parle de ses propriétés emménagogues et analgésiques : elle facilite la venue des menstruations et diminue les douleurs du syndrome prémenstruel. Elle fait aujourd’hui partie intégrante de la pharmacopée de 26 pays où elle entre dans la composition d’une multitude de préparations populaires. En Allemagne, on utilise ses capitules floraux en médecine pédiatrique pour traiter l'érythème fessier et les croûtes de lait des nourrissons. Ils contiennent 0,5 à 1,5 % d’huile essentielle bleue, dont la coloration est due à la présence de chamazulène, un composé anti-inflammatoire et cicatrisant. Ses flavonoïdes ont des effets calmants et antispasmodiques, efficaces contre les gastrites et les débuts d’ulcères. Son huile essentielle est également anti-candida albicans et antimicrobienne, principalement contre les bactéries gram+21.
Cet article est extrait du magazine Plantes & Bien-être n°35
Des chercheurs découvrent une hormone capable de régénérer nos muscles
Les scientifiques toulousains ont identifié une hormone qui pourrait rétablir la masse musculaire des seniors. L’élixir de jouvence serait-il en nous ? C'est en tout cas ce qu'affirme une équipe de chercheurs de l'Inserm, de l'université Paul-Sabatier et du Gérontopôle du CHU de Toulouse, dans une étude publiée dans Nature Medicine*. Une hormone naturelle, l'apeline, pourrait régénérer les capacités musculaires des personnes âgées et leur permettre de rester en forme plus longtemps. L'étude a été menée sur des souris âgées, qui ont reçu une dose de cette hormone secrétée lorsque les muscles se contractent durant l'effort physique. Les scientifiques ont ensuite constaté que leur capacité musculaire s'était développée "significativement", et que leurs fibres musculaires s'étaient régénérées.
Les seniors concernés au premier plan
Si cette découverte peut ravir les grand sportifs et adeptes de la musculation, elle ne s'adresse pourtant pas à eux, mais aux seniors. En effet, ces derniers voient leurs muscles fondre au fil des années. Ce syndrome gériatrique naturel, appelé "sarcopénie" affecte alors leur facilité de déplacement et provoque une dépendance croissante. "Avec l'apeline le dopage n'est pas possible. Elle n'a pas d'efficacité sur les souris jeunes qui en produisent déjà naturellement et en rajouter n'améliore pas les performances", indique le professeur Philippe Valet, codirecteur de l’étude.
Une activité physique chaque jour
Dès 2019, des essais cliniques seront réalisés pour évaluer l'efficacité de l'apeline sur la sarcopénie. Les scientifiques travaillent d'ailleurs avec un laboratoire pharmaceutique pour permettre au produit, aujourd'hui sous forme d'injection, d'être administré plus facilement. "Dans les années à venir, l’apeline pourrait donc être utilisée à des fins thérapeutiques dans le domaine de la sarcopénie puisque les résultats de l’étude chez la souris montrent qu’un traitement par cette hormone permet d’améliorer significativement les facultés musculaires", ajoute Philippe Valet. En attendant, pour prévenir et limiter la fonte musculaire liée à la sarcopénie, les gériatres recommandent de pratiquer une activité physique régulière, en essayant d'atteindre le mieux possible l'objectif des 10 000 pas par jour.
*www.nature.com/articles/s41591-018-0131-6#Abs1
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